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vendredi 29 avril 2022

JIMMY SOMMERVILLE " READ MY LIPS " (ENOUGH IS ENOUGH) 1989 EXTENDED DISCOMIX EDITED BY MÔNSIEUR WIIIIZ . Sorti en single en 1990 dans une version légèrement remixée , en tant que troisième titre de l'album Read My Lips , la chanson n'a pas été aussi bien classée que le single précédent, " You Make Me Feel (Mighty Real) ", la reprise de Sylvester , qui a atteint la place numéro 5 plus tôt la même année. Cependant, il s'est classé dans le Top 40, culminant au numéro 26 du UK Singles Chart . Malgré le ton joyeux de la chanson et les références au disco de Donna Summer ( " Enough is enough " ), le texte parle de la nécessité impérieuse de trouver des financements face aux ravages que fait encore le Sida à l'aube des années 90 .
Le site Ulozto étant apparemment bloqué pour de bon , les titres et remixes sont disponibles dans la marge du blog pour une durée limitée .
Jimmy Sommerville est un grand fan de disco , il l'a souvent prouvé avec ses reprises de Donna Summer , Sylvester , Gloria Gaynor ou encore Thelma Houston . Dans cette courte interview , il explique comment il a découvert cette musique. Comment le jeune Jimmy de 14 ans à Glasgow a découvert le disco ? J’ai connu le disco par la radio et les charts. Il y avait un super programme à la télé, toutes les semaines, très populaire : Top of the Pops, qui passait beaucoup de disco. J’avais aussi une amie qui vivait pas loin de chez moi, qui était complètement dingue de disco. Elle avait juste trois ans de plus que moi, et je me souviens très bien quand j’étais dans sa chambre l’après midi, et elle passait tous ces merveilleux morceaux de disco sur sa platine vinyle. Je m’en souviens comme si c’était hier. Cela a vraiment joué un rôle primordial et fondateur pour moi, j’étais un gamin à l’époque. Je me souviens tout spécialement des artistes européens: Un des premiers albums qu’elle m’a prêté et qui me rendait fou, c’était un disque français, celui de Patrick Juvet sur lequel se trouvait… comment dit-on en français ? ..heu.. « les femmes ? ».. …« Où sont les femmes ? » Oui, c’est ça! Ce morceau me rendait fou. Il y avait aussi Love in C minor « de Marc Cerrone. Puis, par la suite, j’ai grandi et commencé a fréquenter des petits clubs underground à Glasgow pour danser. C’est à cette époque que tout a basculé pour moi, à cause d’un disque : le premier album des Village People en 1977. Un disque incroyable. Parce qu’est-ce que c’était que ce disque au juste ? C’était une œuvre qui agissait comme un repère, une balise pour tous les gays. J’avais vu une interview de Jacques Morali, le producteur des Village People, où il se justifiait: « Mais non, il n’y a absolument rien de gay dans ce disque, ce sont juste des mecs déguisés en indiens »… allez, sérieusement… en fait ce disque était tellement gay, ah ah ! Dessus il y avait quatre chansons comme San Francisco (you got me), Village people ou Fire island qui faisaient référence à des lieux où la libération gay était en marche. Ce disque était une cartographie des homos américains qui s’affichaient au grand jour. Une carte postale qu’ils nous envoyaient. C’était incroyable de voir ça, à l’époque. En même temps j’aimais le son qui venait de Philadelphie, tout ce que l’on appelle le Philly sound, avec des groupes fabuleux comme Philadelphia All Stars et leur Let’s clean up the ghetto. On avait tout ces groupes complètement radicaux qui commençaient à envahir l’Amérique et qui disait « voilà, la merde dans laquelle on y vit, il faut y mettre un terme ». Et on pouvait danser et célébrer sur ces morceaux. Donc oui, l’esprit du disco était dingue. Donna Summer est décédée en 2012. Comment as tu pris la chose ? Si je ne me trompe pas c’est quelqu’un qui a beaucoup compté pour toi. Tu as repris son I feel love en duo avec Marc Almond de Soft Cell notamment… Oui, son décès m’a vraiment attristé. Quand j’étais jeune, mon rêve absolu c’était de voir chanter deux personnes qui ont énormément compté pour moi : la première c’est Nina Simone, l’autre c’est Donna Summer.
Tu sais, même aujourd’hui quand je regarde sur Youtube des vidéos de Donna Summer, quand elle était jeune et qu’elle chante ses chansons remarquables, ça reste encore quelque chose d’incroyable pour moi. Il y a un album de Donna Summer qui reste un disque séminal, c’est son album « Once Upon A Time » de 1977 [produit par Giorgio Moroder, NDR]. Donc oui, sa mort m’a beaucoup touché, même si je dois te dire que je n’écoutais pas les disques qu’elle a fait plus tard, dans les années 80. Pour moi, j’ai cette image magique de Donna Summer qui appartient à un moment précis d’une époque. Celle du disco, des paillettes, quand elle se faisait produire par Giorgio Moroder et Pete Bellotte. Comment tu as apporté l’influence et la chaleur du disco dans la froideur new wave des années 80 ? Ton chant en droite lignée de Sylvester, par exemple. Tu sais, même à l’époque de Bronski Beat on utilisait des cuivres et des violons dans notre musique, ou alors on imitait les sons via les synthétiseurs et les séquenceurs. Le disco et la dance ont eu une influence, mais à l’époque de Bronski Beat, j’étais jeune, je n’était pas seul à choisir la direction artistique du groupe. C’est pourquoi, avec le recul, je n’ai jamais été complètement satisfait de mes résultats en tant que groupe. Avec l' album « Homage » (2015), je peux dire que c’est la première fois que je peux écouter un de mes disques en entier. C’est une chose qui ne m’était jamais arrivé avant…

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