Une série culte et kitsch avec - anecdotiquement - une vision de la mode vestimentaire du futur bien réjouissante puisqu'en 1999 , tout le monde se promène en pyjama à pattes d'eph dans l'espace ...
vendredi 31 janvier 2014
Une série culte et kitsch avec - anecdotiquement - une vision de la mode vestimentaire du futur bien réjouissante puisqu'en 1999 , tout le monde se promène en pyjama à pattes d'eph dans l'espace ...
dimanche 26 janvier 2014
EL DORADO " FAST FRIENDS " (1979) - long version : http://www.4shared.com/mp3/zqbm36sHce/El_Dorado.html? Ecrit par Mike Batt et produit par le célèbre Biddu .
lundi 13 janvier 2014
La chanteuse PENNY RICHE et son titre " YOU GOT THE NEED IN ME " de 1977 ouvre le bal :
Extended Discomix : http://www19.zippyshare.com/v/x5te7zXp/file.html Numéro 1 en Afrique du sud en 77 , ce single produit par Mike Pilot sort également sur le label Ariola en Allemagne . C'est aussi un titre devenu difficile à trouver ... Je l'affectionne particulièrement car il est tout à fait dans la mouvance des premiers morceaux disco de Donna Summer , avec ce côté un brin racoleur ...
mardi 7 janvier 2014
Lien & mot de passe : mademoiselle_lisette http://www.mediafire.com/download/3wwy1zy4an3jh9g/Lisette_malidor_single78_by_melodiesmagic.rar
"Pas Touche " pourrait aussi décrire sa relation avec le président Giscard qui lui fait une cour assidue , à l'époque. Miss Malidor aurait paraît -il , cédé à ses avances .... ( Au secours !!! )
lundi 6 janvier 2014
Avant la grande débâcle , le disco vit en 1979 , sa dernière année de folie collective : sentant le retour de manivelle arriver très vite , les producteurs noient littéralement le marché du disque dans une course folle contre la montre pour décrocher le jackpot. Une pléthore de tubes internationaux sortent ainsi de l'esprit disjoncté des compositeurs disco , à l'image du " WALKING ON MUSIC " du PETER JACQUES BAND : http://muzofon.com/search/peter%20band%20walking%20on%20music Un hymne frénétique , dans lequel le disco ne parle que de lui -même : extase , amour , partage , musique , danse , hédonisme ...
Mais en regardant de plus près le visuel , cette pochette offre une vision lucide du futur lynchage médiatique dont va être victime le disco , l'année suivante ...
D 'autres morceaux eux , sont tout à fait lucides : Liz Hewson s 'interroge : " What Shall We Do When The Disco 's Over ? What shall we do when the music's gone ? " Ce chant du signe du RICHARD HEWSON ORCHERSTRA prévoit en quelque sorte la fin d'une parenthèse enchantée dans la musique : http://muzofon.com/search/richard%20hewson%20what%20shall ( Le couple Hewson ignore alors qu 'ils remporteront leur plus grand hit en 1985, en appliquant les recettes du disco au titre " Clouds Across The Moon " , ultime bijou du genre ... ) . STARGARD " WEAR IT OUT " : http://muzofon.com/search/Stargard%20WEAR%20IT%20OUT
LA FIN D ' UNE EPOQUE : Après avoir dansé comme le reste du monde sur Donna Summer , les Bee Gees , Sylvester ou les Village People, une grande partie du public américain ( surtout les fans de rock ) commence à voir d'un très mauvais oeil , l'ascension irrésistible des machos gay et des divas noires aux tenues extravagantes . Un vent de conservatisme commence à souffler sur les Etats -Unis qui réfutent désormais cet esprit de libération . En pleine période de récession , l'Amérique profonde juge très sévèrement les protagonistes du disco qui donnent l'impression de mener la grande vie entre strass , champagne et limousines . Une vision assez injuste car si cette musique a été récupérée par les nantis du Studio 54 pour distraire les gens riches et célèbres , elle a d'abord été inventée pour amuser les pauvres et les minorités qui n' avaient que la fête et la danse pour échapper à leur quotidien . VILLAGE PEOPLE " CAN'T STOP THE MUSIC " single & extended mix : http://muzofon.com/search/village%20people%20stop%20the%20music Une voix particulièrement hargneuse s'élève dès 1978 . Celle du deejay radio , gras du menton , Steve Dahl qui se pose en sauveur patriote de la " vraie musique " , tout en profitant pour vendre sa propre soupe . Il enregistre lui -même une parodie du titre de Rod Stewart : " Do You Think I' m Disco ", censée dénoncer la futilité du mouvement : http://muzofon.com/search/steve%20dahl%20disco
Comme Dahl , beaucoup se mettent à crier au loup contre la pseudo -naïveté abrutissante du disco qui ne viserait qu'à une joie de vivre , béate et transpirante . Or le partage est indéniablement induit dans la fête et la danse ... Et force est d'admettre aujourd'hui que le disco reste un exemple rare de liberté , de tolérance sociale , raciale et sexuelle qu ' il serait bien impossible de reproduire de nos jours.
LE TOUT ET N'IMPORTE QUOI " DISCO" : A la moitié de l'année 1979 , tous les éléments sont en place pour détruire le disco . L'industrie musicale est totalement saturée par ce type de productions . Les labels indépendants noient littéralement le marché afin de courtiser les grandes compagnies en quête de nouveautés . Par ailleurs , Aux côtés de superbes titres efficaces ou novateurs , on trouve des produits d 'une totale indigence artistique : Amusants avec le recul , mais contribuant à jeter un voile de ridicule sur cette musique. SESAME STREET DISCO : " C Is For Cookie " - Larry Levan Disco Mix : http://muzofon.com/search/sesame%20disco%20larry%20levan Tous les artistes veulent avoir leur titre disco , de Frank Sinatra à Annie Cordy , pour un massacre musical en règle : http://planete-disco.blogspot.fr/2012/10/special-french-kitsch-epouvantable.html
Malgré ces productions faciles , conçues à la va-vite et l' " over -discoïsation " du marché musical , l'année 79 est un excellent cru pour le disco , particulièrement inventif à cette période . Le Philly Sound reste bien représenté avec les titres de FRANTIQUE par exempe :
FRANTIQUE " STRUT YOUR FUNKY STUFF " ( 1979 ) _ single mix - 3mn38 & extended mix - 5mn44 : http://muzofon.com/search/frantique%20strut & " GETTING SERIOUS " 12" mix : http://muzofon.com/search/frantique%20getting%20serious ... Un superbe titre qui mérite une redécouverte , largement supérieur à "Strut Your Funky Stuff pourtant plus diffusé et plus connu . On trouve aussi d'excellentes reprises comme celle , frénénique du " MOVE ON UP " de Curtis Mayfield par DESTINATION : http://muzofon.com/search/destination%20move%20on%20up%20radio ( single version : 3mn55 ) & http://muzofon.com/search/destination%20move%20on%20up%20suite ( 12" mix extended : 8mn32 )
L 'électronique n'est pas délaissée pour autant avec les productions de Moroder ( http://muzofon.com/search/giorgio%20MORODER%20I%20wanna%20rock%20you%201979 ) , de spAce , le combo formé par Marouani & Romanelli (http://muzofon.com/search/Space%20just%20blue%201979 ) et bien d'autres encore , comme le projet de studio Azoto conçu par Celso Valli , préfigurant en quelque sorte l 'italo -disco des 80's . Sur ce troisième et dernier opus on retrouve l'excellent " ANYTIME OR PLACE " : http://muzofon.com/search/azoto%20anytime%20place (vocal ) & (instrumental ) : http://www.4shared.com/mp3/F-iq03j8ce/07__A_Or_P_Instrumental-.html 1979 c'est aussi l'année de hits grandioses devenus des standards : " Knock On Wood " d'Amii Stewart ( http://muzofon.com/search/amii%20stewart%20knock%20on%20wood ) , " Ring My Bell " d' Anita Ward ( http://muzofon.com/search/Anita%20ward%20ring%20my%20bell ) , le classieux et jazzy " Street Life " de Randy Crawford ( http://muzofon.com/search/randy%20crawford%20street%20life ) ou encore l'indémodable " Good Times " de Chic , le titre dico-funk de référence , pompé aussi bien par les rappeurs ( Sugarhill Gang ) , les rockeurs ( Queen ) et les autres groupes de funk ( Indeep ) : http://muzofon.com/search/CHIC%20Good%20times ( All Versions ) , http://muzofon.com/search/CHIC%20Good%20times%20instrumental ( Instrumental ) , http://muzofon.com/search/chic%20good%20times%20acapella (Acapella ). Sans oublier l'inénarrable histoire de " Born to be Alive " de Patrick Hernandez : http://muzofon.com/search/Patrick%20Hernandez%20Born%20to%20be%20alive et ses nombreux remixes : http://muzofon.com/search/rick%20summer%20born%20to%20be%20alive On peut citer aussi le trio First Choice qui avec " Love Thang " signe son dernier grand hit : http://tempfile.ru/file/1932868 (single version ) , http://muzofon.com/search/first%20choice%20love%20thang (12" version & remixes ) http://www.4shared.com/mp3/Nx1FN6Cuce/17_First_Choice_-_Love_Thang__.html ( un acapella qui souligne les capacités vocales incroyables de Rochelle Fleming ... ) & http://www.4shared.com/mp3/mA9y9l7Pce/18_First_Choice_-_Love_Thang__.html (... et celle de ses comparses Annette Guest & Debbie Martin . )
FIN DE REGNE POUR LA REINE DU DISCO
Donna & Giorgio : une complicité de tous les instants
Signe des temps , en cette dernière année de gloire , même Donna Summer recentre en quelque mois son registre vers une " pop -disco" sans violons , avec le double LP " BAD GIRLS " . On peut qualifier sans se tromper , ce dernier comme étant LE dernier grand Donna ... Le fait même que la chanteuse apparaisse désormais plus californienne que munichoise est déjà en soi , un mauvais présage pour le disco ... Après cet opus , il ne sera plus question pour la star d 'évoquer le thème du sexe , de l' orgasme ou des prostituées . Par ailleurs , la production de Moroder possède de plus en plus de guitares dans les arrangements (sacrilège pour les puristes ) : on comprends alors que l'on est en train de perdre , inéluctablement le producteur le plus original et emblématique du genre . Malgré ces changements , Bad Girls est un album encore très disco avec de superbes titres qui s'enchaînent comme un ultime feu d'artifices . Quant au single éponyme , il devient un classique instantané de cette fin des 70's : http://muzofon.com/search/donna%20summer%20bad%20girls%20 (7 " mix ) & http://muzofon.com/search/donna%20summer%20bad%20girls%20summer2k%20s%20re%20edit (12" special re -edit ). " Bad girls " est également redécouvert en 2003 , par le biais d'une très belle édition cd " De Luxe " où l'on découvre le titre dans sa forme originale , avec des arrangements qui n'ont pas grand chose à voir avec la version définitive : http://muzofon.com/search/donna%20summer%20bad%20girls%20demo ( demo version ) .
(ci -contre : Donna au Studio 54 )
TOOT TOOT , HEY , BEEP BEEP ... LA DANSE AU BORD DE L'ABIME : 1979 est l' ultime année d'une merveilleuse utopie , où l'on pense que tous unis dans la danse , on n' est plus représenté par son identité sociale ou sexuelle . Dans cette ère d' identités troublées, le disco est bien la révolte musicale festive des minorités . Pour la communauté homosexuelle , c'est aussi ce qu'on appelle déjà " la danse au bord du gouffre " . Ce gouffre désigne le drame humain que l'on pressent alors , sans pouvoir l'identifier : un mortel acronyme de quatre lettres , qui va plonger le monde dans le chaos et mettre un terme définitif à l'insouciance des 70's. Nile Rodgers , le leader de Chic , lui n'en revient pas que " les gens qui avaient adoré danser sur cette musique se mettent soudain à la détester ..." Plus philosophe et n'ayant plus grand chose à faire du disco , Amanda Lear déclarera à ce sujet : " les gens ont toujours aimé brûler ce qu'ils ont adoré ... " Une vérité qui va aussi hélas , se vérifier au sens propre . La campagne de dénigrement du disco trouve son apogée le 12 juillet 1979 : Steve Dahl le deejay radio dont la réputation de barjot n'est plus à faire , organise un immense autodafé lors d'un match de base - ball . Chaque spectateur est invité à amener ses disques de disco pour les jeter dans un brasier géant . Au final , le stade est dévasté et l 'événement tourne à l'émeute . Face à un public ingérable , la police est dépassée , le match doit s'interrompre ... ( ci- dessous : le fils spirituel de Jabba le Hutt dans ses oeuvres... )
Pari réussi pour le D.J gras double : non seulement on parle de lui , mais de plus le disco sous toutes ses formes devient LE genre à abattre : une musique responsable des pires turpitudes humaines . Tout ceci sent la chasse aux sorcières à plein nez : La télévision américaine n 'hésitant pas à montrer un cow boy en chemise à carreaux qui demande à une innocente fillette de casser en deux un 45 tours disco ... Tout un symbole ! Des images qui nous disent " Sauvons nos enfants , sauvons l'avenir ..." Le disco est bel et bien devenu cette année -là , "Sodome et Gomorrhe sous forme de galette vinyle" . Aucune musique au monde n'aura suscité une haine aussi farouche ! Plutôt pas mal pour une simple mode jugée futile et insipide par certains ... Jeté dans le purgatoire de la ringardise aux états -unis , le disco ne meurt pas pour autant . Malgré le déclin des grands Labels comme Casablanca en 1980 , sur ce dernier parait le méga -hit " FUNKY TOWN " de Lipps Inc qui deviendra un tube planétaire , encore multi - rabâché dans les médias aujourd'hui ... ( au moins dix spots de pub et une vingtaine de films , dont Schrek 2) Funky Town (BOBBY VITERITTI & PATRICK COWLEY REMIX ) : http://muzofon.com/search/bobby%20viteritti%20funkytown & instrumental mix : http://muzofon.com/search/lipps%20Funky%20Town%20instrumental%20mix & All Versions : http://muzofon.com/search/Lipps%20Inc%20Funky%20Town
" FUNKY TOWN " est né de la rencontre à Minneapolis du musicien Steve Greenberg et d 'une secrétaire de la police municipale Cynthia Johnson qui assurera les vocaux sur les quatre LP du groupe Lips Inc . On notera au passage la bonne face B du single : "All Night Dancing " moins électronique , mais encore plus disco : http://tempfile.ru/file/2093084 (single version ) & http://muzofon.com/search/Lipps%20Inc%20all%20night%20dancing ( LP version ).
" Funky Town " fait aussi figure de lien entre le disco des 70's ( violons , synthétiseurs , vocoders ...) et le funk qui ressort grand vainqueur de l'année 1980 à l'image du " CONTROVERSY " futuriste de Prince. http://muzofon.com/search/prince%20Controversy Le chanteur également originaire de Mineapolis , ne tardera pas par la suite à devenir l'une des méga -star de la décennie 80's.
Les hits de 1980 seront presque tous funk avec des titres comme le délirant " Double Dutch Bus " de Frankie Smith : http://muzofon.com/search/frankie%20double%20dutch%20bus , " Can't Fake the Feeling " de Geraldine Hunt : http://muzofon.com/search/Geraldine%20Hunt%20Cant%20Fake%20the%20Feeling , le magnifique " Give me the Night " de George Benson : http://muzofon.com/search/george%20benson%20give%20me%20the%20night , le désormais standard " Just Two of us " de Grover Washington Jr & Bill Whiters : http://muzofon.com/search/grover%20washington%20just%20two%20of%20us , " Don 't Push it " de Leon Haywood : http://muzofon.com/search/Leon%20Haywood%20dont%20push%20it , ou encore le funky mais bien plat " More Bounce to the Ounce " de Zapp : http://muzofon.com/search/zapp%20ounce%20bounce%201980 Un son plus carré , mais il faut bien le dire aussi, parfois plus ennuyeux ... Le disco ne connaissait ni mesure , ni limites et quand " la musique pour danser " se prend au sérieux , l'envie de bailler se fait vite sentir ... Les strass du disco ne sont cependant pas très loin pour le groupe IMAGINATION à l'image de " IN & OUT OF LOVE " : http://muzofon.com/search/imagination%20in%20out%20love , extrait de leur premier album . Ce superbe titre est accompagné d'un clip kitschissime , encore teinté des paillettes des 70's et qui plus de 30 ans après , fait tout simplement ... mourir de rire : https://www.youtube.com/watch?v=9dwxYSsS8Js ( On remarquera aussi le scénario très crédible , en particulier pour le chanteur Leee John ..! )
Leur LP " Body Talk " ( http://muzofon.com/search/Imagination%20Body%20Talk ) sort incontestablement du lot de part ses qualités mélodiques qui font clairement défaut au funk , mais aussi par sa lenteur inhabituelle qui donne l'impression aux premiers acheteurs de passer le disque à la mauvaise vitesse . L'année suivante le groupe triomphe avec les perles disco-funk " Illusion " & " Music and lights " : http://muzofon.com/search/IMAGINATION%20ILLUSION http://muzofon.com/search/IMAGINATION%20music%20and%20lights . Une parfaite synthèse des années disco , à savoir une merveilleuse illusion enrobée de musique et de lumières...
DISCO IS NOT DEAD : En 1980 , la disco radicale n'a pas dit son dernier mot . " JUMP TO THE BEAT " de la plutôt funky Stacy Lattisaw est un hit international . Cette énième exhortation à la danse ( dans la lignée des " Let's All Chant " et autres " Everybody Get up and Boogie '" ) assure un beau succès à la jeune chanteuse qui un an auparavant était passée à côté du tube " Ring my Bell " : Après son refus de chanter ce titre , c'est Anita Ward qui en fera un hit , aujourd'hui encore rabâché jusqu'à l'overdose ...
Sheila n'est pas peu fière d'être la seule artiste européenne produite par le duo Rodgers / Edwards . Malgré de gros doutes au départ , la chanteuse mènera son projet à terme et "Spacer " le premier extrait de cet album sera un tube international . Il n'en sera hélas pas de même pour le reste du LP , pourtant très réussi , qui passe presque inaperçu ...
Après les nombreux succès de leur groupe CHIC et la réussite des titres des Sisters Sledge qu'ils ont également produit , Bernard Edwards et Nile Rodgers ont acquis un statut de producteurs super -stars que tous le monde s'arrache ... Un talent qui n'échappe pas à la diva de la Motown , DIANA ROSS .
Durant l'explosion disco de 1977 -78 , Miss Ross n'a pas particulièrement brillé par ses tubes de discothèque . L'album disco funk " DIANA " va repropulser la chanteuse au sommet de son art , avec trois hits incontournables : le légendaire " UPSIDE DOWN " et les superbes " MY OLD PIANO " & " I 'M COMING OUT" . L'irrésistible et tardif " Upside Down " rafle tout sur son passage : tube nerveux , au double sens sexuel évident , il atteint en un temps record la première place des charts aux Etats - Unis en 1980 ... Un beau pied de nez au mouvement " Disco Sucks " ! Le tandem Edwards/ Rodgers compose ici des chansons sur mesure pour Diana qu'il vénère comme une déesse ( Le comportement de la star les choquera d'autant plus , par la suite ...). " Upside Down " est inspiré par la volonté de miss Ross de mettre le monde " sens dessus-dessous ", tandis que " I' m Coming Out " est un hymne à l'affirmation : un message personnel à son ancien mentor Berry Gordy ( le big boss de la Motown ) dont elle a décidé de se séparer . " I 'm Coming Out " sera bien sûr , prévisiblement repris par la communauté homosexuelle ( dont Diana est une icône ). Niles Rodgers avait tout prévu avec cette chanson : En entrant dans un bar de Drague Queens , rempli de clones de la chanteuse , il avait pu se faire une idée de son immense popularité au sein du public gay. En ce qui concerne le visuel de cet album , photographiée par le célèbre Francesco Scavullo , Diana y apparaît plus sexy que jamais , mais aussi fraîchement siliconée (... juste ce qu'il faut ) dans un T- Shirt mouillé qui fait son effet .
Single version - ( 3 mn 39 ) : http://muzofon.com/search/DIANA%20UPSIDE%20DOWN%207%20version Il y a une grande différence avec l'album de notre Sheila nationale qui pose sa voix sur une bande pré -enregistrée avec backing vocals et n'a pas d'autres choix que de suivre les instructions de CHIC à la lettre ( même son producteur Claude Carrère insistant pour que la voix de sa chanteuse passe par sa boite à écho habituelle , est mis à la porte du studio par Nile Rodgers... ). Diana Ross , elle , reste le boss : Mécontente du résultat et à la stupéfaction du duo Rodgers / Edwards , elle fait entièrement remixer l'album sans les avertir , par son ingénieur de la Motown . Elle réenregistre sa voix pas assez présente à son goût et fait supprimer certains passages instrumentaux qu'elles trouvent trop long . Pour résumer ce n'est pas pour rien si ce LP s'intitule " Diana " : La chanteuse ne voulait clairement pas d'un album de CHIC avec Diana Ross en guest star .... on peut le constater ici avec le mix original de CHIC - (4mn 17 ) : http://muzofon.com/search/DIANA%20UPSIDE%20DOWN%20chic%20unreleased%20mix On pourra toutefois remarquer que la longue partie instrumentale sur le final du titre (absente sur l'album ) a été conservée sur certaines versions maxi 12" mix ( 5mn 01 ) .
MAXI SINGLE VERSION : http://www.4shared.com/mp3/ifFNdnBlba/Dian_R_-_U_P_12_EXTENDED.html & INSTRUMENTAL VERSION : http://www.4shared.com/mp3/9ywx63iQba/Diana_Ross_-_Upside_Down__Inst.html
UNDEAD DISCO : De nombreux ouvrages parlent de la fin du disco en 1980 , mais force est de constater qu'il reste bien présent dans les discothèques et les charts internationaux ... Certes , l'esprit de fête , de liberté sexuelle et d'insouciance de la fin des 70's a disparu avec l'apparition du Sida . Avec la saturation du marché en 79 , beaucoup de labels disco ont également mis la clef sous la porte ( avec il faut bien le dire aussi , beaucoup d'argent jeté par les fenêtres ...) . Pourtant cette année 80 révèle de vrais trésors doublés de réussites commerciales internationales comme celle de la brésilienne Rita Lee avec son " LANCA PERFUME " : http://planete-disco.blogspot.fr/search/label/RITA%20LEE%20LANCA%20PERFUME%201980 ( LP version - single 7 " - maxi promo discomix - intrumental )
Mais pour certaines stars du disco des 70's , la suite des événements est souvent plus compliquée . Precious Wilson est un exemple significatif : Auréolée de succès dans le groupe Eruption , la chanteuse a beaucoup de mal à imposer ses titres en 1980 lorsqu'elle quitte ses anciens compagnons . PRECIOUS WILSON ( ex Eruption ) " HOLD ON I ' M COMING " 12 " LONG VERSION ( 5mn51 ) http://www.4shared.com/mp3/yA8AXPwwce/erupion_Precious_Wilson_-_Hold.html?
SINGLE VERSION (4MN13 ) & LP VERSION (3mn 35 ) : http://muzofon.com/search/precious%20wilson%20hold%20on Etrange carrière que celle de cette reprise disco du classique de Sam & Dave qui se retrouve d'abord bizarrement sur l'album de Boney M " Ocean of Fantasy " . Certes , Precious et Boney M ont en commun le même producteur Frank Farian , mais celle -ci n'est pas censée faire partie du groupe ... Puis le titre fait office , en 1980 de premier single pour le démarrage de la carrière solo de la chanteuse . Mais malgré toute l'efficacité de la disco allemande ( dans la lignée de " I can't stand the rain " ) " Hold On ... " fera un piètre score : tout juste une percée dans les charts néerlandais avant de retomber dans l'oubli... Pourtant , P.Wilson avait mis le paquet pour ses prestations télé : habillée en charmeuse de serpent disco ( avec reptile à paillettes inclus dans le costume... ) elle s' y démène comme une vraie diablesse ...!
MARCIA BARRETT ( ex Boney M ) " I' M LONELY "& " YOU " (1980) ;
http://muzofon.com/search/marcia%20barrett%20you
http://muzofon.com/search/marcia%20barrett%20lonely Du coté de l'autre production phare de Frank Farian , Boney M , c'est aussi la fin d'une époque et certains membres de la formation ( du moins ceux qui savent vraiment chanter ) comme Marcia Barrett , tentent une carrière solo qui ne fera pas long feu... Face au flop de son single , elle se sent " so lonely " qu'elle préfère finalement retourner au sein de son groupe initial, pour affronter les années 80 . Au final , si les anciens artistes disco des 70's ont du mal à se renouveler , pour les producteurs qui eux multiplient les projets , la suite semble plus facile. TANTRA est un des nombreux projets de studio du talentueux Celso Valli ( voir Azoto plus haut , en 1979 ) . A la fois génial producteur et requin de studio , il avait réussi un coup de maître avec le titre " Hills of Katmandu " , un titre planant de 16 mn qui avait triomphé dans les clubs disco underground , l'année précédente: http://muzofon.com/search/tantra%20hills%20of%20katmandu TANTRA " MOTHER AFRICA " ( 1980 ) : http://www.4shared.com/mp3/GGgYzGCaba/02-mother_africa.html (lien 1 ) http://muzofon.com/search/tantra%20mother%20africa (lien 2 )
Après ce fameux trip au-dessus des sommets du Népal cher aux hippies , le LP de 1980 est consacré à l'Afrique . La face A se décline en plusieurs morceaux (dont le titre éponyme ) enchaînés les uns aux autres . On peut noter ici de grandes similitudes avec l 'autre projet que produit par C. Valli la même année : ' MACHO ' http://planete-disco.blogspot.fr/search/label/MACHO%20NOT%20TONIGHT%201980 (même vocaliste , mêmes arrangements... )
Comme on peut le voir , si l' Amérique se met à haïr le disco en 1980 , en Europe les réactions sont plus partagées . Le disco est d'avantage associé à une mode qui va s'essouffler lentement mais sûrement : Ici , point de trouble à l'ordre public à cause d'un genre musical , ni de comportement haineux à l'égard des maxi -singles " discomix " et pour l 'heure , le " latino - disco " a encore quelques belles productions devant lui , comme le projet italo - hispanique CAPPUCCINO .
CAPPUCCINO " SAN FRANCISCO " (1980) : http://muzofon.com/search/cappuccino%20san%20francisco
Moins connu et reconnu , le surprenant titre " Hell Dance With Me " , sortira également en single. Un morceau incroyablement novateur pour l'époque qui est redécouvert aujourd'hui et régulièrement remixé . " HELL DANCE WITH ME " ( original version 6 mn ) : http://muzofon.com/search/cappuccino%20dance%20with%20me Un coup de maître indéniable réalisé par le tandem Danilo Vaona / Gian Pietro Felisatti. Nous en terminerons avec l'Italie par le superbe album " GIPSYLON " de NUMBER ONE ENSEMBLE . Produit par Massimo Salerno , ce LP confirme le talent des italiens pour les belles mélodies et les arrangements efficaces .
"LOVE EXPRESS" (1980) : http://muzofon.com/search/NUMBER%20ONE%20ENSEMBLE%20LOVE%20EXPRESS " BACK TO HEAVEN "(1980) : http://muzofon.com/search/back%20to%20heaven%20number%20one%20ensembleUne réussite qui les poussera à sortir un "special discomix " conçu par Mike Chapman d'un de leurs titres , resté dans l'ombre de l'album " AutoAmerican " : Il s'agit du très disco " Live it up " dans la veine de " Heart of Glass " et présenté dans une version longue , en face B du single " Rapture ".
" LIVE IT UP " - SPECIAL DISCO MIX - ( 8 mn 13 ) : http://muzofon.com/search/blondie%20live%20it%20up%20special%20disco%20mix DEBBIE & CHIC : Après Moroder , Debbie Harry choisit pour sa carrière solo de collaborer avec le pape du disco -funk , Nile Rodgers , leader du groupe Chic . Mais contrairement aux titres produits produits pour les Sisters Sledge , Diana Ross ou Sheila , le LP " Koo Koo " ne possède pas vraiment de tubes et restera surtout dans les mémoires pour sa pochette de science -fiction aux allures "d ' acu -punk- ture " ou de lifting version hard ... Une imagerie forte que l'on doit au suisse H. R Giger , créateur de l' " Alien " pour le film de Ridley Scott.
DEBORAH HARRY " SURRENDER " (1980) : http://muzofon.com/search/Deborah%20Harry%20surrender
Nile Rodgers ( Chic ) & Debbie Harry (Blondie )
En ce début de la décennie 80 , la chanteuse de Blondie est devenue une icône du New York , tel que le fantasment la plupart des gens : "La ville qui ne dort jamais" où miss Harry évolue entre cocktails mondains , clubs punk et discothèque mythique , tel que le studio 54 ( dans lequel Andy Warhol organise régulièrement des soirées en son honneur ...) .
Ce n'est pas un hasard si D. Harry a choisi de se lancer dans le funk : en 1981 , on parle d' "overdose funk " et les USA règnent en maître sur ce style . De Quincy Jones ( http://muzofon.com/search/quincy%20jones%20no%20corrida ) en passant par Shalamar ( http://muzofon.com/search/shalamar%20make%20that%20move ) , Gap Band ( http://muzofon.com/search/gap%20band%20you%20dropped%20a%20bomb ) , SOS Band ( http://muzofon.com/search/SOS%20BAND%20Just%20Be%20Good%20To%20Me ) Kool & the Gang ( http://muzofon.com/search/Kool%20and%20the%20gang%20Celebration ) , le duo Cheri ( http://muzofon.com/search/cheri%20murphy%20s%20law ) ou encore Indeep avec " Last Night a DJ Save my Life " dont la ligne de basse est totalement pompée sur le" Good Times" de Chic ( http://muzofon.com/search/indeep%20Last%20Night%20a%20DJ%20Saved%20my%20Life ) + (http://muzofon.com/search/indeep%20Last%20Night%20a%20DJ%20Saved%20my%20Life%20acapella Acapella ) . Les titres funky s'enchaînent et se ressemblent beaucoup , un défaut qu'on a beaucoup reproché au disco précédemment ... En schématisant , on peut clairement opposer les Etats - Unis pro -funk , avec une Europe qui continue contre vent et marée , à produire du disco .
ENGLISH DISCO : KELLY MARY " FILL ME " ( with your love ) 1981 - single version (3mn54 ) : http://www.4shared.com/mp3/XdhQXzcvce/10-feel_me_with_your_love.html + EXTENDED VERSION ( 6mn13 ) : http://www.4shared.com/mp3/R5UZK6YHce/K_M_FILL_ME_EXTENDED_12.html
L'Angleterre de 1981 prouve que , s'ils s'ignorent ou se méprisent les punks et les " disco queens " peuvent toutefois cohabiter , au moins dans les charts en tous cas... Kelly Marie poursuit ainsi sa carrière en surfant sur le succès de son hit de 79 " Feel like I'm in Love " . Mais c'est une autre écossaise qui va tirer son épingle du jeu durant cette année 1981 : Mary Sandeman alias ANEKA va triompher un peu partout avec " JAPANESE BOY " : http://planete-disco.blogspot.fr/2013/02/tribute-to-japan-aneka-japanese-12.html et arrivera même numéro 1 dans les charts anglais . Une réussite qui va malheureusement s'essouffler très vite : après un deuxième single " LITTLE LADY " , un copié-collé du titre précédent , ANEKA tombera dans l'oubli et Miss Sandeman , sa créatrice retournera au folk traditionnel. ANEKA " LITTLE LADY " (1981) : http://muzofon.com/search/aneka%20lady
CANADIAN DISCO : FREDDIE JAMES "MUSIC TAKES ME HIGHER" (1981) : http://muzofon.com/search/freddie%20music%20higher
Le jeune Freddie james poursuit sa carrière avec le producteur canadien Tony green , qui s'est fait une réputation en produisant des chanteurs adolescents comme France Joli. Le Canada est en effet une des grande plateforme du disco , par le biais du label UNIDISC , fondé en 1977 par George Cucuzzella . LIME "YOUR LOVE " ( 1981 ) : http://muzofon.com/search/lime%20your%20love%201981
Du côté des Etats - Unis , tout n'est pas perdu : si on se dirige vers San Francisco , on y trouve aussi déjà les prémices de cette disco synthétique , qu'on appellera deux ans plus tard la " HI-NRJ " . Le duo Sylvester - Patrick Cowley sort durant l'année 81 un titre électronique qui devient à la fois un hit des clubs et un hymne militant pour la communauté gay. MENERGY (all versions ) - 1981 - http://muzofon.com/search/cowley%20menergy
Un titre enregistré à la base sans " lead vocal " , avec un vocoder et des chœurs féminins , mais qui trouvera vite son potentiel commercial lorsque Sylvester posera sa puissante voix gospel sur ce son de science -fiction : http://muzofon.com/search/sylvester%20menergy
Capitale autoproclamée des gays américains , San Francisco est bien décidée à ne pas laisser mourir le disco et veut continuer à danser jusqu'au bout de la nuit grâce à des DJ's concernés comme Bill Motley . AIN'T NO MOUNTAIN HIGH ENOUGH SUITE (version intégrale 15 MN 09 ) : http://www.4shared.com/mp3/UbWEi6AAce/01-rem_me_ain_enough_suite.html & single version (3 mn31 ) : http://muzofon.com/search/boys%20town%20gang%20remember%20me Motley a l'idée de rendre hommage à Diana Ross , à la fois icône gay et modèle de réussite pour les femmes noires américaines. Il auditionne des centaines de chanteurs pour monter le projet ' Boys Town Gang ' et c'est Cynthia Manley , une chanteuse de cabaret locale qui remporte le casting . Elle interprète ainsi un medley de deux classiques de Diana Ross , revu à la sauce disco , qui décolle immédiatement dans les charts en 1981 . Le titre bénéficiera même d'un remix par Joe Lagreca & Denis Lepage ( LIME ) . La face B est quant à elle une description explicite du quartier gay de San Francisco (" Cruisin' the streets " ). Le projet Boys Town Gang atteindra l'apogée de son succès l'année suivante en reprenant le hit de 67 de Frankie Valli " Can't Take My Eyes Off You " .
Avec le décennie 80 , beaucoup d'ex-gloires disco américaines se sont expatriées en Europe et notamment en Italie qui fait office de patrie -refuge pour bon nombre d'anciennes divas du genre (Amii Stewart y vit toujours d'ailleurs ) . Viola Wills , connue pour son hit de 79 " Gonna Get Along Without You Now " , choisit de s'installer à Londres où elle rencontre un certain succès , avec ses nombreuses reprises disco dont certaines trouvent leur public . " If You Could Read My Mind " / Somebody's Eyes " font incontestablement partie de cette réussite . "IF YOU COULD READ MY MIND" : http://muzofon.com/search/viola%20wills%20if%20you%20could%20read%20my%20mind "SOMEBODY'S EYES " :http://www.4shared.com/music/7EcWIYRGce/Viol_W_somb_s_eyes.html
" IF YOU LEAVE ME NOW " : http://planete-disco.blogspot.fr/search/label/VIOLA%20WILLS%20%22%20IF%20YOU%20LEAVE%20ME%20NOW%20%22%201981 Moins connue du grand public , sa reprise pourtant très réussie du groupe Chicago " If You Leave Me Now " passe presque inaperçue .... Si Viola n'avait pas l'aura d'une Donna Summer ou d'une Diana Ross , elle a su se forger un solide fan-club au sein de la communauté gay qui l'a définitivement adoptée et ne la lâchera jamais . Par la suite , sa carrière sera un embrouillamini de singles , de CDD , de déménagements , émaillés de quelques rares succès . Dans les années 90 , revenue à Los Angeles où elle est née , elle chante du jazz dans les bars ... avant l'issue fatale en 2009 où elle est emportée par le cancer .
Du côté des productions françaises , en matière de disco c'est plutôt la déconfiture ... Alors que la France avait acquis ses lettres de noblesse dès 1977 avec les productions de Jacques Morali , de Cerrone , de Didier Marouani et bien d'autres encore ... Les années 80 sonnent le glas d'une disco classieuse pour des productions teintées de variété kitsch , certes festives et sympathiques , mais souvent limitées et répétitives à l'image de l'avatar d' Ottawan : PAM n' PAT et de leur titres " To Be Superman " : http://muzofon.com/search/pam%20pat%20superman & "It 's All Music " : http://muzofon.com/search/pam%20pat%20it%20s%20all%20the%20music Leo Carrier ( Claudia Cardinale ) succède ainsi à Daniel Vanguarde ( Gibson Brothers ) à la production . Un seul constat s'impose pour cette même formule ,un peu trop répétée avec Ottawan : l'inspiration n'est guère au rendez -vous ...
Du côté des reines de la variété française , Sheila en a définitivement fini avec le disco mais Dalida veut encore y croire : elle aime le disco et le démontre . DALIDA " AMERICANA " - 1981: http://muzofon.com/search/dalida%20americana%20original%20version Un titre qui aurait été parfait pour l'année 78 mais en 1981 , " l"Amérique qui fait rêver " n'est plus vraiment d'actualité ... D'autant qu 'à cette période les artistes populaires trop vus à la télévision dans les 70's commencent à lasser une certaine frange du public français . Ce qui n'empêche pas Dalida de conserver intact son noyau dur de fans qui continueront à la suivre jusqu'à la fin .
Question production disco " à la française " , on ne peut plus compter sur Cerrone , les groupes Space ou Voyage pour concocter des tubes avec ces voix Afro - Américaines qui ont résonné dans les clubs du monde entier à la fin des années 70. Pour retrouver un peu de ce " Disco Spirit " , il faut définitivement aller chercher ailleurs ... HI - GLOSS " YOU 'LL NEVER KNOW " -1981 http://muzofon.com/search/HI%20Gloss%20You%20ll%20never%20know%20extended%20mix & instrumental : http://muzofon.com/search/HI%20Gloss%20You%20ll%20never%20know%20instrumental%201981 Hi -Gloss est un projet produit et arrangé par Juliano Salerni ( Ultimate , Tangerue ). Le titre phare du LP , "You 'll Never Know" porté par les qualités vocales de Bonita Taylor , renoue avec les grandes voix du disco
Mais de prime abord ce n'est pas gagné pour tout le monde . Certains producteurs américains surfent sur leur gloire passée , en répétant la même formule : Sur le label Juana parait une suite ratée de " Ring my Bell " que Frederick Knight avait produite pour Anita Ward , son ex- protégée . A l'arrivée c'est un flop total et une perche parfaitement tendue pour tous les détracteurs du disco...
FREDERICK KNIGHT "LET ME RING YOUR BELL AGAIN" - 1981 : http://muzofon.com/search/frederick%20knight%20let%20me%20ring%20your%20bell%20again
En ce qui concerne le grand manitou du disco , Giorgio Moroder , il continue de produire des chanteuses à la photogénie imparable . Mais après les Afro -Américaines plantureuses des 70's , il diversifie ses projets en choisissant de travailler avec des blondes évanescentes comme la très cocaïnée Debbie Harry ou encore le filiforme mannequin suèdois Madleen Kane , reconvertie en "Disco Queen " depuis la fin des années 70 . MADLEEN KANE " PLAYING FOR TIME " (1981) 12 "extended : http://muzofon.com/search/madleen%20kane%20playing%20for%20time & single http://www.4shared.com/mp3/f-8Ugbljba/03-playing_for_time.html . L'autre Tube du LP " You Can " : http://muzofon.com/search/madleen%20kane%20you%20can annonce en quelque sorte le méga -hit " what a feelin' " chanté par Irene Cara que produit Moroder en 83 ( toutes proportions gardées bien sûr au niveau des capacités vocales de chacune...) On pourra noter aussi un retour au disco" pur et dur " façon Moroder avec le titre "THE LONELY ONE " exrait de l'album et figurant en face B de " Playing for Time " : http://www.4shared.com/mp3/HGuKFrtpba/02-th_lon_o.html
Les tendances " Années 80 " ou comment ressembler à un sapin de noël à l'aide de quelques accessoires : Anecdotiquement , on notera l'épouvantable mode féminine de l'année 82 avec ses parures " perles et plumes fluo " qui donne , à la pourtant ravissante Madleen , l'allure d'une squaw passée à l'eau de javel
Kitsch made in 80 : plumes colorés & ponpoms
(De son côté , Sheila abandonne le disco , mais se met aussi aux plumes fluo ...)
Comme bon nombre de chanteuses , la belle suédoise ne sera pas la seule à succomber à la mode qui fait mal aux yeux . Dalida qui avait habitué son public à une certaine classe et des tenues de scène époustouflantes , cède aussi à la tendance " jeune " le temps d'une chanson. Le résultat de ce bandeau à pompon sur la diva , est évidemment sans appel ...
"I FEEL LOVE " 1977 -1982 : http://planete-disco.blogspot.fr/2013/05/hommage-donna-summer-feel-love-1977.html Toujours du côté de Moroder , son grand classique de 1977 interprétée par Donna Summer , fait un retour en force cinq ans après avoir triomphé dans les charts du monde entier . Le titre est remixé par Patrick Cowley qui lui rajoutera quelques effets psychédéliques , pas franchement indispensables ( la version originale , indémodable , est un modèle de perfection à la fois pointue et minimaliste , qui se suffit à elle même .) Toutefois , les spécialistes du genre s'extasient encore aujourd'hui , sur cette " re-création " de P . Cowley . On peut toutefois regretter que le programmateur San - Franciscain n'ai pas bénéficié des bandes originales de Moroder pour en faire un vrai "extended -mix " digne de ce nom .
Patrick Cowley " School Daze " : http://muzofon.com/search/patrick%20cowley%20school%20daze Certes l'artiste californien avait du talent , mais de là à s'émerveiller sur toute son oeuvre y compris sur ses compositions pour porno gay de l'époque ... Citation : " Ses musiques composées à l'aide de synthétiseurs et boîte à rythme vintage ont quelques chose de bouleversant : un versant sombre et addictif de la culture disco ! " ( Oui bon , pourquoi pas . Enfin ...bof quand même ! )
le groupe Pop Concerto Ochestra est formé de Paul de Senneville et Olivier Toussaint qui signent toutes les compositions . Sur ce LP de 82 se trouve le slow langoureux "Eden is a Magic world " ( http://www.dailymotion.com/video/x28a9p7_pop-concerto-orchestra-eden-is-a-magic-world-1982_music ) qui sera leur plus grand hit à jamais lié à la pub Telefunken : https://www.youtube.com/watch?v=HNK5GqRzjnw
DIVINE LE TRAVESTI TRASH DES ANNEES POST - DISCO :
Héroïne des films de John Waters et protagoniste déjantée du Studio 54 , Divine ( né Harris Glenn Milstead ) ne sort pourtant son premier tube disco qu'en 1982.
Avec Waters , Divine - Glenn Milstead est conscient que manger des crottes de chiens sur grand écran est un énorme coup de pub trash , mais ne lui apportera qu' une audience limitée...
Après un premier single orienté rock 'n roll , il cible le public qu'il a le plus de chance de toucher : celui des clubs gay . ( Ci - dessous avec Grace Jones au 54 )
DIVINE " SHOOT YOUR SHOT " - All VERSIONS (1982 ) : http://muzofon.com/search/DIVINE%20Shoot%20Your%20Shot
Ce premier tube concocté par Bobby Orlando ( Spécialiste des chanteuses sans voix : Ronnie Griffith , The Flirts ) est clairement calqué sur la ligne musicale du " I Feel Love " de Moroder . Leur collaboration sera pourtant de courte durée : Divine s'estimant lésée question royalties , un procès mettra fin à leur travail commun . L'opulente diva poursuivra sa carrière de "chanteuse" sous la houlette de Barry Evangely et des fameux faiseurs de tubes , les britanniques Stock. Aitken.Waterman ( producteurs de Kylie Minogue , Rick Astley , Bananarama... ) qui appliquent inlassablement la même " formule magique pop " à chacun de leurs succès : http://muzofon.com/search/divine%20you%20think%20you%20re%20a%20man Parallèlement à la musique , Divine sort l'année de sa mort son premier film " Grand Public " : La comédie " Hair Spray " dirigée par John Waters .
Un succès populaire qu'il tourne aux côtés de Debbie Harry . Un remake - comédie musicale façon Hollywood ( ratage total ) verra même le jour en 2007... Pourtant tout n'est pas si rose pour l'exubérante ogresse hyperactive de 140 kilos , et parfois les larmes font couler son extravagant maquillage... Limitée vocalement , Divine sent sa carrière musicale lui échapper . Côté cinéma , il n'y a guère que John Waters pour la faire tourner , les autres réalisateurs ne se bousculant pas pour lui proposer des rôles... Accro à la nourriture et aux substances illicites , Glenn - Divine a de sérieux problèmes de santé et une vie sentimentale chaotique ... Toute son affection sera finalement reportée sur sa famille pour laquelle , il s'endette pour leur offrir de somptueux cadeaux . L 'ex-star de l'underground confie à des proches qu'il se sent suicidaire : faisant fi des conseils de son médecin de ne pas dormir sur le dos , il meurt d'un arrêt cardiaque durant son sommeil le 7 mars 1988.
Hommage posthume : Un an après le décès de Divine , les studios Disney sortent leur adaptation du conte d'Andersen "La Petite Sirène". Parmi les personnages principaux , on trouve la sorcière obèse et aquatique Ursula . Ce sera d'ailleurs l'une des dernières " méchantes" emblématiques produites par Disney dans la lignée des Cruella et autre Médusa . Comme souvent , les traits des personnages sont inspirés par des acteurs ou chanteuses charismatiques :
C'est ici la consécration ultime : Divine , Personnage de toutes les transgressions , dans l'outrance permanente et possédant un CV plus choquant que celui de Marilyn Manson , se retrouve dans un film pour enfants . Evidemment , ce n'est pas un hasard si il incarne ici une sorcière représentant le mal absolu ... Finalement comme toutes les stars trop tôt disparues , Glenn Milstead s'est éteint au bon moment pour conserver sa légende intacte...
EN 1982 , IL PLEUT DES HOMMES : THE WEATHER GIRLS STORY :
Restons dans les formes généreuses avec Martha Wash & Isora Armstead . Originaire de San Francisco , le duo est baptisé Two Tons O' Fun - "deux tonnes de rigolade" - ( référence à leur poids et leur bonne humeur ) par Sylvester qui les prend sous son aile comme choristes sur quatre albums ( elles font les choeurs sur le célèbre " You Make Me Feel " de 1978 ) . En 1979 , elles prennent leur indépendance et signent pour deux albums avec Harvey Fuqua , ancien ponte de la Motown . Deux LP sortent en 1980 , le premier laisse indifférent , mais le second est un vrai succès avec une kyrielle de tubes dont " I GOT A FEELING" ( LP version -5mn 17 & Patrick Cowley 12" mix -7mn09 ) : http://muzofon.com/search/two%20tons%20of%20fun%20I%20got%20the%20feeling
Hélas , 1980 est aussi l'année où le disco est déclaré cliniquement mort aux Etats-Unis par des médias prompts à influencer les masses ( " Mais oui ma bonne dame : Le disco , c'est fini : C'est écrit dans les journaux et on vous le répète à la télévision , donc c'est vrai , forcément !"). Nos deux sympathiques big mamas sont ainsi larguées sans ménagement par leur producteur et se retrouvent durant plus d'un an sans label...
C'était sans compter sans le chanteur - compositeur - producteur Paul Jabara qui a écrit " un hymne pour nymphomanes en mal de mâles en rut " . Un titre intitulé " It 's Raining Men " et qui dort dans ses tiroirs depuis 1979 ... Il le propose à l'époque à son amie Donna Summer , pour qui il a composé entre autre le tube " Last Dance " . Miss Summer avait même jusqu'ici accepté par amitié d'enregistrer des duos insipides avec lui , sur chacun de ses trois albums , comme " Never Lose Your Sense of Humor " qui n'est pas resté dans les annales : http://muzofon.com/search/paul%20jabara%20never%20lose%20your%20sense%20of%20humor
Mais la reine du disco veut à cette période, clairement en finir avec son image de déesse du sexe . Fini les " Love to Love you Baby " , Terminé la " Bad Girl " : il n'est plus question de la faire passer pour une femme facile . Son très ennuyeux album " The Wanderer " et des titres comme " I Believe In Jesus " le prouvent : Cette enfant perdue de l'Amérique puritaine a enfin retrouvé son chemin , le pays tout entier l'ovationne et lui décerne une nomination pour cette dernière chanson ... Elle refuse donc poliment l'offre de Jabara.
- " Hum ... Comment dire , Paul ... Tu le sais , je t'adore , mais ... C'est non !" Fort déçu , L'ami Jabara n'en démord pas : il tient un tube et il lui faut une interprète à la hauteur ... Puisque Donna n'en veut pas , pourquoi ne pas essayer avec sa somptueuse rivale Diana Ross? Hélas , en 1980 , la diva caractérielle est plus que jamais d'une humeur massacrante : Tout d'abord , elle est très occupée à terroriser son personnel avec ses exigences de folle-dingue...
- " Ce n'est pas le bon rouge à lèvres , bande d'incapables !"
Un ancien employé de madame Ross témoigne : " Nous n'avions pas le droit de la regarder dans les yeux lorsqu'on s'adressait à elle , ni de l'appeler autrement que ' miss Ross' sous peine d'être renvoyés immédiatement ..." Il arrive aussi que l'impériale " Miss Ross " débarque à l'improviste dans l'un de ses somptueux palais , et que sans un mot , elle se mette à quatre pattes pour passer la serpillère elle- même , en jetant des regards promettant mille morts à ses domestiques terrifiés et tremblotants... Avec l'imprévisible diva , l'orage n'est jamais loin ! Pour l'heure , elle est très contrariée : après avoir enregistré l'album " DIANA " avec le groupe Chic , elle le fait écouter à son ami , le DJ new -yorkais Frankie Crocker , très en vogue en 1980 ( rappelons tout de même qu'il était à l'origine d'un autre mauvais coup en piquant en 76 , le " Love in C minor " de Cerrone , sans son autorisation : http://www.4shared.com/mp3/XFG15X7uce/david_crocker_-love_in_c_minor.html ) Après la soirée , Diana sanglée dans son manteau de vison et tout en rage contenue , convoque le duo Chic . Nile Rodgers raconte : " Elle avait changé du tout au tout." Elle annonce : - " Frankie était très sérieux et très inquiet , c'est très mauvais ! Il dit que cette chanson ( Upside Down ) va flinguer ma carrière " , puis elle reprend , furieuse : - " Pourquoi est -ce que vous voulez foutre en l'air ma carrière , hein ? " Sûrs de leur talent et de la qualité du travail fourni sur les chansons , le duo Rodgers /Edward est sous le choc , littéralement assommé. Les huiles de la Motown se charge ensuite de faire couper tout contact entre eux et Diana. La diva , elle, se consacre à faire remixer entièrement l'album qui sera au final, la plus grosse vente de toute sa carrière ...
- " Mais pourquoi est -ce que tout le monde est contre moi ? Je suis la meilleure , alors ils sont tous jaloux !!! Qu 'est -ce que j'ai fait pour mériter ça ?!!? " Finalement , de son côté , Paul Jabara , avide de succès mais pas suicidaire , remet délicatement son " It 's raining men " dans sa poche , fait quelques pas en arrière , passe le portail de la résidence Ross , puis s'enfuit dans la rue, à toutes jambes sans se retourner ... ( Pas rancunier pour deux sous , il lui offrira plus tard le hit mineur " Work that Body " en pleine explosion de " disco fitness" : http://muzofon.com/search/diana%20ross%20work%20that%20body Vous le savez maintenant , on ne résiste pas aux exigences de miss Ross ...)
Quelque peu refroidi mais toujours déterminé , il pense ensuite à Gloria Gaynor ( on commence alors à se rapprocher du résultat final question volume - poids - taille ). Hélas , encore hélas , miss Gaynor tout comme Donna Summer est devenue une " Born Again Christian " ( " Chrétien Régénéré" NDT . Non , pas de mauvais jeux de mots , s'il vous plaît !) . Pour Gloria , c'est OK pour le disco-mélo , mais pour le disco -nympho on peut l'oublier : http://muzofon.com/search/gloria%20let%20me%20know Le compositeur commence à douter... Où va t'il trouver une chanteuse qui ne soit ni folle , ni bigote ?
Bon sang , mais c'est bien sûr , il y a Barbra ! Elle lui doit bien ça : il lui a composé un titre disco pour son film " The Main Event " : http://muzofon.com/search/barbra%20streisand%20main%20event%20fight
Si Barbra Streisand porte encore la coupe Afro à l'époque ( Afro ou juste Affreuse ? ) , elle n'est guère enthousiaste à l'idée de chanter à nouveau pour les discothèques . Paul Jabara avait pourtant réussi à la convaincre en 79 de faire le duo " Enough is Enough " avec Donna Summer : http://muzofon.com/search/donna%20summer%20enough%20is%20enough Justement , Barbra lui rétorque : - " Mais , pourquoi tu ne demande pas plutôt à Donna... ? C'est son truc à elle , la musique de boîte de nuit !" On l'aura compris pour la Funny Girl , le disco n'aura été qu' une toute petite parenthèse dans sa carrière , histoire de faire comme tout le monde ... Mais elle n'a aucune envie de rempiler sous la boule à facettes . ( Ci -dessous : Un caniche royal disco ? Non ... Juste Barbra ! )
( Signe des temps , on remarquera que la coupe afro -affreuse de Barbra s'effondre à l'aube des 80's )
Malgré ces déconvenues, notre producteur garde le sourire ... Mais il ne peut s'empêcher de penser qu'il est loin le temps où lui et son amie Donna jouaient comme deux jeunes chiens fous lors des cérémonies de remise de prix , durant les années fastes du disco . En 1981 , elle chante des titres à mourir d'ennui et sa personnalité a suivi le même chemin : Elle envoie d'ailleurs une bible à Jabara et lui rappelle que sa chanson est un blasphème ... Plus rabat-joie , ce serait difficile ...
Jabara a quasiment fait le tour de toutes les célèbres divas qu'il connait de près ou de loin . Il tente sa dernière chance , sans trop d'illusions avec Cher dont le titre disco " Take Me Home " avait bien fonctionné : http://muzofon.com/search/cher%20take%20me%20home%20larry%20levan%20remix ( Larry Levan Mix )
Mais comme on pouvait s 'y attendre , tout comme Barbra , Cher n'est pas du tout emballée ... pour elle aussi le disco , c'est bien fini . D'ailleurs , son contrat avec le label Casablanca en plein déclin , s'est achevé et l'ex de Sonny n'a pas envie de continuer dans cette voie : Madame veut faire du rock , et puis du cinéma , et puis se refaire le nez , et puis dans la foulée tout le reste avec .... Cette fois , notre homme commence à désespérer ....
Il se pourrait bien que " It's Raining Men " soit bel et bien un blasphème après tout et que Dieu lui même soit contre lui ! Paul Jabara est amère : Son " tube " a toutes les chances de rester une chanson maudite enfouie au fond de ses tiroirs à jamais . S'il le pouvait , il le chanterait lui-même son " Raining Men "... Mais il s'est forgé une image au fil des films et de ses disque : Dragueur de minettes dans " Dieu Merci C'est Vendredi " . Ou encore ,jeune marié en lune de miel sur le medley du LP " Disco Wedding " d'où est extrait l'excellent " Honeymoon in Puerto Rico " : http://www.4shared.com/mp3/CcO3o-7zba/paul_jabara_-_honeymoon_in_pue.html?
& 12" discomix medley : http://muzofon.com/search/paul%20jabara%20honeymoon
Jabara n'assume pas vraiment son homosexualité , en dehors des hauts -lieux de la " Nightlife " new-yorkaise . Il a même une" petite amie" attitrée qui le suit partout... Dans son autobiographie , Nile Rodgers se souvient : " Un soir dans les chiottes du Studio 54 , j'étais en train de prendre de la coke avec Paul Jabara . Fidèle à mes habitudes , je pissais devant tout le monde , sans complexes et sans arrêter de faire la fête ( pour Rodgers " faire la fête " , c'est aussi se faire sucer dans les toilettes...N.D.A ) . Paul a lancé : - " Nile , tu voudrais quand même pas gâcher cet équipement avec une vulgaire salope ? " Je n'avais pas imaginé une seule seconde qu'il était homo . Il y avait une vraie note de mépris dans la façon dont il avait prononcé le mot " salope " .
On l'aura compris , à cet époque , le libidineux libanais est particulièrement remonté contre la gent féminine ... Et pour cause ! Alors pour oublier , il fait comme tout le monde : il picole et se poudre le nez . MISS JONES : A LA POURSUITE DE LA DIVA CINOQUE :L'entourage de Jabara lui parle alors d 'une chanteuse qui pourrait être l'incarnation parfaite de la nymphomane croqueuse d'hommes , idéale pour interpréter " It's Raining Men " ! La sculpturale et quelque peu effrayante Grace Jones . L'ex mannequin jamaïcain n'en est pas à son coup d'essai en matière de disco : En 1981 , elle a déjà à son actif trois albums dans ce registre , mixé et produit par Tom Moulton . Dès 1975 , son titre " I Need a Man" ( un hymne militant homosexuel ) en avait fait rapidement une égérie gay. http://muzofon.com/search/GRACE%20JONES%20I%20need%20a%20man Instrumental : http://www.4shared.com/mp3/M9QapitVce/G_J__I_N_A_Man__Instrumental.html Peu avare de ses charmes , cette panthère disco semble tout naturellement être un choix en or ...
Les prestations scéniques qu'elle a effectué en playback au 54 et au Palace , entourée de danseurs en string qu'elle tient en laisse , laisseraient même augurer le meilleur si elle se décidait à interpréter ce nouvel hymne pour gays nymphomanes ...
Problème : En 1981 , comme beaucoup d'artistes, Grace Jones a laissé tomber le disco pur et dur , pour une disco -funk robotique et froide flirtant avec le reggae . De plus , son mari de l'époque , l'homme d'images J.P Goude déteste le disco et lui a façonné un look néo-cubiste en costard à épaulettes Armani , typique des 80's . On est évidemment loin des paillettes des débuts où Grace se promenait à moitié nue en body de satin ou en peau de bête ...
Par ailleurs , P. Jabara qui n'était déjà pas franchement emballé par la voix de Cher , n'est pas d'avantage convaincue par les prestations vocales "décoratives " voir "anecdotiques" pour certains , de la belle jamaïcaine ... Ce qu'il recherche désormais , c'est une " Castafiore du disco " à l'image de Loleatta Holloway ou Jocelyn Brown ( toutes deux indisponibles ) , qui ne sont certes pas des reines de beauté mais qui ont du coffre et qui " envoient la sauce vocalement " ! L'autre problème étant évidemment le tempérament ingérable de la volcanique diva d'ébène qui distribue des baffes à la moindre contrariété . Le malheureux journaliste Russell Harty , par exemple , en fait les frais lors d'une émission .Il avait , en effet , eu la mauvaise idée de lui tourner le dos pour s'adresser à un autre invité ! (Attention: dans quelques secondes Grace va bondir ...!)
... Et hop , c'est parti : " - Ah tu ne veux pas m'écouter ? Tiens! Prends ça imbécile !"
De plus , Grace est en pleine promo de l'excellent LP " Nightclubbing " enregistré aux Bahamas , avec la crème des musiciens jamaïcains aux studios Compass Point à Nassau . En sera notamment extrait , le très bon disco -funk " Pull up To The Bumper " : http://muzofon.com/search/Grace%20Jones%20Pull%20up%20to%20the%20Bumper%201981 (single & LP version ) & 12" Larry Levan mix : http://muzofon.com/search/Grace%20Jones%20Pull%20Up%20To%20The%20Bumper%2012 & 12 " Special discomix : http://www.4shared.com/music/ufYKvksBba/04_Piste_4.html?
Sous la houlette de son photographe de mari , Grace Jones a donc amorcé un plan de carrière très sélect, qui cadre mal avec le strass du disco . Mais au final , les staffs respectifs de Jones et Jabara organisent quand même un rendez -vous ( Dès fois que ça puisse vraiment rapporter ... On ne sait jamais !) . Une rencontre entre le petit prince du disco et l'excentrique femme du très parisien Jean- Paul Goude est donc prévue ( au grand dam de ce dernier qui répète à sa fantasque épouse : " Le disco c'est cheap ! " ) . De son côté , Paul Jabara se dit qu'avec beaucoup d'arrangements et de " backing vocals " , il y aurait peut-être possibilité de faire illusion ... Cependant , il connait aussi la réputation sulfureuse de miss Jones : Non seulement castagneuse , mais aussi véritable dévoreuse d'hommes et accessoirement de femmes ...
Jabara a désespérément besoin d'une chanteuse , mais il appréhende aussi ce rendez -vous et cauchemarde à l'avance , en fantasmant sur les supposées motivations de l' imprévisible panthère ...
En imaginant le pire , notre héros est pris de vertiges et se met à transpirer à grosses gouttes : " - Sainte mère de Dieu , protégez - moi : Tout , mais pas ça ! "
Assis au Bar de l'hôtel où le rendez vous a été fixé , Paul attend anxieusement ... Il regarde à droite , à gauche : "- D'où cette frappadingue va t - elle débarquer ? " Du plafond , peut -être , telle une chauve -souris enragée prête à lui tomber dessus , comme la misère sur le monde !
Mais les minutes passent , puis ce sont les heures... Et toujours pas de Grace Jones ! Pour patienter et se donner du courage , mister Jabara enchaîne les coupes de champagne... Tandis que la trotteuse fait le tour du cadran . La chanteuse n'est pas réputée pour sa ponctualité , mais là franchement , elle exagère ...
L'abus de champagne aidant , l'ami Paulo s'est à moitié assoupi . Et dans un état semi -comateux , l' image de la terrible miss Jones revient le hanter encore et encore ...
Paul Jabara avachi sur un canapé de l'hôtel finit par émerger de sa cuite : la nuit est tombée , Grace Jones ne s'est jamais pointée ! Il rentre chez lui , plus ou moins furax d'avoir perdu son temps mais aussi bizarrement soulagé...
Notre ami se dit que " La Jones " a du rester une fois de plus , figée au pays des éléphants roses après un abus de substances illicites ...
Plus tard dans la nuit , une femme hurlante , perruquée et fagotée comme un épouvantail de luxe , débarque avec fracas au bar de l 'hôtel . Il est deux heures du matin ( la rencontre avec Jabara était fixée à 14 heures ) . Elle vocifère à la face du barman tétanisé , qu'un idiot lui a donné rendez -vous et qu'il n'est même pas fichu d'être à l'heure ! " - Mon temps est précieux , bande d'imbéciles ! "
Pour l'anecdote , ce genre d'incident se reproduira régulièrement au cours des trente années suivantes . Miss Jones confondant bien souvent le jour et la nuit , les courageux journalistes qui voudront l'interviewer , en seront pour leurs frais ... En attendant , Jean -Paul Goude est soulagé : sa tornade de bonne femme ne chantera pas " It's Raining Men " . il ne s'est tout de même pas usé à la formater en icône de pub Citroën , pour la voir virer disco à nouveau ..! Toujours plus sophistiquée , la diva cinoque poursuit donc sa route musicale, à mi-chemin entre reggae et new wave .
Quant à Jabara , c'est le retour à la case départ . Un constat s'impose : New -York ne veut plus entendre parler du disco , il faut définitivement aller prospecter ailleurs ...
Il sait qu 'en Europe , on continue de faire du disco, mais Jabara est un américain chauvin : pas question de recruter une française chantant dans un anglais approximatif ou une latina avec un accent à couper au couteau... EN ROUTE POUR GAYLAND !
Unique solution : San Francisco , la seule région où le disco fait encore de la résistance aux Etats -Unis ! Notre ami s'envole donc pour la ville des gays et des hippies . Nous sommes déjà en 1982 : il doit faire vite ... Qui sait si le déclin du disco ne va pas aussi toucher cette ville magique ?
Essentiellement blanche , la communauté gay de San Francisco se passionne pour le chanteur Sylvester et le disco en général , grâce à des deejays motivés comme Johnny Disco ou encore Bill Motley qui triomphe avec son groupe Boys Town Gang , avec des titres comme " Come & Get Your Love " : http://www.4shared.com/mp3/on6_y95lce/boys_town_gang-come_and_get_yo.html . L'immense popularité de leur méga -tube " Can't Take My Eyes Off You ", un des derniers grands morceaux disco orchestrés , redonne tous les espoirs à Jabara : http://muzofon.com/search/Boys%20Town%20Gang%20Cant%20Take%20My%20Eyes%20Off%20You (All Versions )
Avec tous ces clones moustachus , Paul Jabara est comme un poisson dans l'eau et ne regrette pas le voyage : il en profite d'ailleurs pour joindre l'utile et l'agréable http://muzofon.com/search/boys%20town%20gang%20just%20can%20t%20help%20believing
Dans l'euphorie générale , notre ami en oublierait presque l'objet de sa venue à San Francisco : Ici la vie nocturne continue d'être rythmée au son du disco ... dans la sueur , les paillettes et la testostérone ! Et même si les nuages menaçants d 'une épidémie mortelle se profilent à l'horizon , la fête bat son plein ! http://muzofon.com/search/paul%20parker%20patrick%20cowley%20target
Cependant les contacts avec les stars du disco San Franciscain sont vite pris , et notamment avec la plus célèbre d'entre toutes : le flamboyant Sylvester .
" I NEED YOU " (ALL VERSIONS ) : http://muzofon.com/search/sylvester%20i%20need%20you
Mais celui -ci a fort à faire : il est extrêmement remonté contre son ex -producteur Harvey Fuqua qui non seulement a viré ses deux copines Martha & Izora des Two Tons of Fun , mais qui l'a en plus escroqué de plusieurs millions de dollars sur les recettes de ses disques ( comme bon nombre d'artistes à l'époque du disco, il n'en verra d'ailleurs jamais la couleur... )
Sylvester est débordé : Il intente un procès contre Fuqua et la maison de disque Fantasy Records . Il en profite également pour rejoindre son ami Patrick Cowley sur son label Megatone : Ensemble , ils signent un titre testament ( Cowley atteint par le VIH est quasi -mourant ) " Do You Wanna Funk " qualifié comme " une ode aux drogues et à la danse " : http://muzofon.com/search/sylvester%20do%20you%20wanna%20funk Il prend quand même le temps de toucher un mot à Jabara sur ses deux copines au chômage technique depuis plus d'un an , qui n'en finissent plus de se lamenter sur la vie , et de vider le frigo par dépit ...
Les deux sympathiques chanteuses , totalement blasées, ont même remballé leurs habits de lumière : Adieu paillettes , boas en plumes et autres froufrous ... et bonjour les pantalons de jogging triple XXL , façon concierge qui se laisse aller...
De plus , Elles ne comprennent pas pourquoi Sylvester a choisi leur amie Jeanie Tracy ( une autre dondon , chanteuse de Hi -Energy ) pour la produire sur son nouveau label Megatone ... Jalouses , vous avez dit jalouses ? Aussi quand leur téléphone se remet enfin à sonner et que l'homme qui a écrit des tubes pour Donna Summer et Barbra Streisand , demande à les rencontrer , c'est un don du ciel qu'elles n'attendaient plus ! - " Qui ça ? Nous ..? Vous êtes bien sûr ?!!? "
PAUL JABARA ? ALLELUIA ! Nos deux " big ladies " se mettent sur leur trente-et-un et partent illico presto , à la rencontre de leur futur producteur ! Le coup de foudre artistique est quasi -immédiat : Notre songwriter de légende s'attendait bien à rencontrer des femmes de poids , mais là , il est servi ... Alors qu' il pensait au début ne choisir qu'une seule chanteuse , l'idée d'un " duo de castafiores disco et nymphomanes " a également vite fait son chemin . Pour coller au morceau qu'il leur propose , ils les rebaptise The Weather Girls ( " les filles de la météo "... quoi de plus normal , quand on annonce qu' " il pleut des hommes ! ")
(Emmitouflé entre deux Weather Girls : très pratique pour se réchauffer en Hiver ) Les voix des deux divas correspondent parfaitement à ce qu'attend Jabara : Martha & Isora viennent du gospel ... Les Alléluia ponctuant le refrain , seront donc proclamées avec grande conviction ( Ce qui avait notamment refroidi la très croyante Donna Summer . " Alléluia " qui signifie "gloire à Dieu ", exprime aussi l'allégresse des fidèles durant les prières. ). Ici , les deux plantureuses créatures vont louer le Seigneur pour leur avoir envoyé des hommes par milliers , afin qu'elles puissent " faire leur marché " ... Le sacrilège est plutôt évident ! Plus le projet avance et plus le producteur est emballé par ses deux ogresses de charme : Son but est de transposer aux années 80 , l'énergie et la bonne humeur que les deux chanteuses pouvaient transmettre à la fin des 70's , notamment dans le titre " Dance Disco Heat " de Sylvester , que Jabara apprécie particulièrement :
Cette chanson était une curiosité dans le sens où elle attribuée à Sylvester , alors qu'elle est intégralement chantée de A à Z par Martha & Izora ( Sylvester n' y faisant en fait que les choeurs ) : http://muzofon.com/search/dance%20disco%20heat%20sylvester . Le challenge du projet va donc être de taille : retrouver cette joie de vivre propre aux 70's , dans un hymne féministe qui parle à la fois à toutes les femmes , mais caresse aussi le public gay dans le sens du poil avec de nombreux sous-entendus lisibles ... Les couleurs de la pochette sont un premier exemple : SPECIAL 12 " DISCOMIX PROMOTIONNEL (6 mn 57) : http://www.4shared.com/music/BQUH9Xlwba/weather_girls_special_discomix.html & Single , LP Versions + remixes & covers : http://muzofon.com/search/Weather%20Girls Le titre explose au final en 83 : Numéro un des clubs aux Etats -Unis , numéro deux en Angleterre , une très belle percée en Europe également ... C'est un tube international qui a des échos dans le monde entier .
C'est bien évidemment aussi une réussite majeure pour Paul Jabara , qui non seulement prouve qu'il est toujours un businessman avisé , mais lance aussi la tendance de 1983 : la disco-nympho a donc de beaux jours devant elle ... ( ci -dessous : Martha est heureuse : ses prières ont été exhaussées , mais sa poitrine généreuse , confondue avec une piste d' atterrissage , l'a échappé belle ! )
A SUIVRE ...
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