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mercredi 30 mai 2012

R I P DONNA SUMMER  : J 'ai une pensée émue pour la  " prima donna " du disco.  Sa voix reconnaisable entre toutes va  manquer à tous les amoureux de la disco music : nous avons perdu notre reine , la vraie , l'unique... Celle qui avec Giorgio Moroder a revolutionné la musique electronique en 1977 avec " I feel love" . 35 ans plus tard , l'influence de ce morceau se fait encore sentir dans la  'dance-music '... Même John lennon  ( pourtant pas du tout disco ..) en dira à l'époque : " c'est incroyable , c'est  le son du futur "... Et il ne s' était pas trompé!   Mon enfance a été bercée par les albums disco de Donna : je me suis posé des questions en l'entendant gémir  sur " love to love you baby ",  j'ai dansé le charleston  dans la salle à manger sur " I remember yesterday " (heureusement que le ridicule ne tue pas..!) , plus tard  j'ai fait de la gym sur " bad girls" et  " hot stuff" etc. etc., elle m'a vraiment fait rêver... je pense que c'est ce qui fait la qualité d'une grande artiste .  MERCI  DONNA !                Medley/ 16 MN 23  :  I REMEMBER YESTERDAY / I LOVE YOU / HEAVEN KNOWS / LAST DANCE  : http://muzofon.com/search/Donna%20Summer%20I%20Remember%20Yesterday%20heaven%20last%20dance                        LOVE TO LOVE YOU BABY /1975 /    http://muzofon.com/search/donna%20summer%20love%20to%20love%20you%20baby%201975  
           Comment oublier  le fabuleux "  Love to love you Baby "  et ses 16 mn d'orgasmes poussés à leur paroxysme  , qui ancra dans les 70's la tendance du " Porn - Disco"  :   http://planete-disco.blogspot.fr/2013/11/special-disco-porno-lhistoire-du-disco.html 
le méconnu gâteau " Love to Love You " : Lorsque  Donna se déplace à New - York pour promouvoir son premier vrai tube , Neil Bogart fait sculpter un gâteau par le pâtissier Hansen à Los Angeles , non seulement  à son effigie , mais aussi  à l' échelle humaine ! Le gâteau s'envole comme un V.I .P pour New York , installé sur deux sièges de première classe ... Il est accueilli ensuite par une ambulance avec compartiment frigorifique et livré à la discothèque Penta où la reine du disco doit chanter . Cette anecdote  reflète l'esprit de l'époque : La Casablanca dépense des fortunes pour promouvoir ses stars et jette copieusement l'argent par les fenêtres ... Cette démesure est à l'image de la chanson de DonnaSummer : délirante . Pour les détracteurs du disco , cette immense pâtisserie devient le symbole de  cette musique : Une grosse friandise écoeurante , mais qui va être consommée jusqu'à l'overdose ...
Les parents de Donna qui ont fait le voyage depuis Boston , sont quelque peu consternés par  " la chose " , tandis que  la star  , encore insouciante à l'époque , goûte aux délices du succès ...
 
 Le premier LP disco  de Donna devient célèbre dans le monde entier . Hormis  , le  méga- tube de 16 mn  sur la face A par laquelle il est porté ,  on retrouve un certains nombre de singles que la chanteuse a sorti un an auparavant et qui n'ont connu qu'un succès d'estime  comme   " The Hostage "  ou encore " Virgin Mary  " ( sorti seulement en Hollande ) figurant en bonus sur certaines éditions  :     http://www.4shared.com/music/j1dJeZwKce/V_M_d_S.html  Des titres pas encore tout à fait disco , mais qui montrent déjà les capacités vocales évidentes de leur interprète.
Mais dès le départ , la gloire  a ses revers : Donna ne sera jamais complètement à l'aise avec son image de  " déesse du sexe " . Si elle donne l'image d'une femme rayonnante , en son for intérieur l'angoisse monte  de plus en plus , et particulièrement à la télévision où son complexe de jeunesse resurgit . Sa cicatrice faciale  ( due à un accident dans son enfance  ) lui donne un sentiment d'insécurité : elle se sent très ordinaire alors qu'elle est censée incarner un sex-symbole ... Elle demande alors à tous les cameramans de ne pas la filmer sous son mauvais profil  : ce qui lui vaudra une réputation immédiate de diva exigeante  ...
La foie religieuse de Donna sera certainement son plus gros problème dans l'explosion du succès de " Love to Love you Baby " : Un héritage d'une famille chrétienne très ancrée dans la tradition , qui va peser  lourd pour la star ...Elle et son staff auront les plus grandes difficultés pour faire comprendre à ses parents l'intérêt de cette image sexy , qui est pour Donna un simple rôle joué sur scène ..  elle se définit d'ailleurs comme une "actrice qui chante " , se glissant dans la peau d'une sorte de Marilyn Monroe noire ...  La chanteuse se souvient : " La première fois que ma mère a entendu " Love to  Love you Baby " à la radio , elle ne pouvait pas croire que c'était sa fille qui chantait ! " 
Le  public lui ne l'entend pas de cette oreille : Donna est " la déesse du sexe " , un point c'est tout ! Le phénomène dépasse ce que la chanteuse avait imaginé  et les anecdotes fourmillent à ce sujet . Lorsque Donna Summer a évoqué ses souvenirs , elle  a souvent comparé sa vie d'alors avec ce que vivait  Whitney Houston dans le film " Bodyguard " .  
Un soir de gala où elle interprète son titre phare , elle est tout d'abord déstabilisée quand elle croise le regard de son père dans le public , alors qu'elle est en train de simuler un orgasme en chantant ... un second incident  fait tourner cette soirée à la catastrophe : Donna est accompagnée par quatre danseurs en collant moulant , mais l'un d'eux a perdu son accessoire principal et se trémousse simplement vêtu d'un jockstrap , les fesses à l'air !  L'ambiance dans la salle est survoltée : Donna a la grande surprise de voir les gens en face d'elle se dévêtir , croyant que ce derrière apparent est un élément logique du show et plus encore : un appel à jeter leurs vêtements ..! La star tétanisée voit alors une foule dénudée envahir la scène , elle est heureusement évacuée  de justesse ... 
Donna découvre ainsi progressivement toutes les déconvenues de la célébrité et va de surprise en surprise  :  Lors d'un arrêt en Amérique du Sud , elle est interviewée par un journaliste qui la dévisage d'une étrange façon , en scrutant chaque détail de son anatomie ... Très gênée , elle finira  par lui de demander : "- Mais quel est le problème ? "  Ce à quoi le malotru répondra : " - Oh rien , c'est juste que je m'attendais à autre chose ,  vous ne ressemblez pas du tout à un homme en fait ! "      Donna est interloquée " -  Un homme , moi ? Mais quelle idée , j'ai une fille ... Quel genre d'homme pourrait accoucher d'un enfant ?!? "  Blessée  , elle conclura l'interview , en souriant ironiquement :                   " - Désolée de vous décevoir , chéri , mais je ne suis pas un homme  ! "   La chanteuse réalise alors pour la première fois , combien une rumeur peut-être vexante et douloureuse ... Ce ne sera hélas  , pas la dernière , ni la pire ...                   Pour l'heure , la " Vénus du disco " est débordée de travail , avec deux albums consécutifs pour  l'année 76 :  "A Love Trilogy " sort le 5 mars , soit seulement 8 mois après la percée internationale du précédent  . Comme on ne change pas une formule gagnante , ce troisième album studio au contenu sexuellement explicite , est dans la lignée du précédent . C'est une longue suite disco de près de 18 minutes qui prend toute la face A  , avec toutefois une évolution : on y trouve quatre mouvements distincts ( Try Me - I Know - We Can't Make It - Try me I Know We Can't Make It ) le tout s'enchaîne parfaitement et annonce le futur format mixé de ses  albums  suivants   .  http://muzofon.com/search/Donna%20Summer%20Try%20Me  (" Try Me ..." : All Versions )  Le trio Summer -Moroder - Bellote  signe là une belle réussite en matière de Munich - Sound : la marque de fabrique de la  disco allemande élégante et efficace , dont ils deviennent les fers de lance.  Par ailleurs ,  sur la   face B  de ce nouveau LP   , on découvre des morceaux d'une durée plus classique comme le vaporeux et charmant "Wasted" ( 5mn 09 ) :                                                                                                     http://muzofon.com/search/Donna%20Summer%20wasted                                 ou encore la superbe reprise de Barry Manilow  " Could it be Magic .   A SUIVRE...                               

17 commentaires:

  1. c'est drôle, moi aussi j'ai fait de la gym sur "Hot Stuff" ! je pense que la mélodie ainsi que la connotation de la chanson passent bien pour faire ce genre d'exercices...
    Tu as raison quand tu dis que le fait d'arriver à nous faire rêver fait la qualité d'un ou une artiste : c'est précisément ce que je pense aussi !
    Donna, on ne t'oublie pas....

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  2. Ha, c'est marrant ça ! C'est vrai que "hot stuff" échauffe les muscles pour faire de l 'exercice ... et l'esprit et le reste aussi d'ailleurs ... En ce qui concerne le reve , il y a une citation qui me parle : " aucun homme ne peut etre heureux s'il n'a pas d'illusions . Les illusions sont aussi necessaires à notre bonheur que la réalité." Qu 'en pense -tu?

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    1. je suis du même avis, je dirais même que dans ma vie j'ai eu plus d'illusions, j'ai plus rêvé (et ce grâce à la musique) que je n'ai vécu de choses en réel, mais c'est parce que j'aime ça, imaginer des choses, espérer, me laisser croire que je pourrai toucher du doigt certaines choses quasi irréalisables... et toi ?

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  3. je pense que tu as raison de cultiver tes reves : je crois que c'est important d 'avoir un " univers intérieur " riche. Les gens qui en sont dépourvus me paraissent souvent très ennuyeux. Pour moi , c'est une richesse et un refuge dans lequel me ressourcer . je crois te comprendre quand tu dis aimer rever .....A mon age (presque 39) meme si j'ai réalisé certaines envies ( et délaissé beaucoup d'illusions aussi ), je continue de cultiver mon univers fantasmatique et mes "revasseries". Conclusion : je ne peux que te conseiller de profiter de ta jeunesse au maximum et de suivre tes envies , parce qu'on a qu'une seule vie ( ce sont des lieux communs mais on devrait y penser chaque jour...) et bien sur de garder ta part de reve et d'imagination qui font ta personnalité.

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  4. Petit mot sur la grande Donna ! Elle a su traverser les décennies, oui avec plus ou moins de bonheur, les tubes ont été plus rares, elle a délaissé le disco, elle a tenu quelques propos décevants...mais ses fans (gays mais pas que) lui ont gardé leur amour pour tous les bonheurs qu'elle a apporté. Une voix magnifique , un corps à l'identique...elle a affolé les compteurs et tous les phantasmes. Comme vous le disco m'apporte l'évasion nécessaire, me transporte dans mon petit monde où je me rêve à fouler à nouveau un dance floor de mille lumières dans un décor brillant au son des bpm qui invitent à frapper des mains, qui donnent envie de se rapprocher, de se séduire par des regards et des sourires ravageurs. Parfois je me dis que si j'arrête mon boulot j'aimerai ouvrir un établissement qui pourrait recréer cette ambiance, peut-être pas une boite mais un grand bar ...le rêve ne fait pas de mal ....mais j'y pense souvent , très souvent

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  5. Tout à fait d'accord avec toi en ce qui concerne miss summer. C'est chouette sinon , ta description fantasmatique d'un dancefloor disco , j'ai souvent ce type de rêverie aussi ! Quant à ton idée de bar à l'ambiance diso c'est très séduisant et même si ça ne se fait pas , comme tu dis : le rêve fait du bien et on en a tous besoin pour affronter la réalité ...

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    1. ps : mister Gillou , tu m'as donné envie de poursuivre cet article , me revoilà plongé en pleine summer- mania ... Ce que je peut être influençable !

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  6. Si ça te donne de l'envie c'est top? allez disco man , au boulot !!!!!!
    Yeah that's sounds good.....

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  7. Ah enfin des anecdotes! Cette histoire de gâteau c'est hallucinant !!!J'adore le cliché des parents partagés entre la fierté, l'embarras devant leur fille devenue icône d'une musique aux accents sulfureux...pour une famille pratiquante ça ne devait pas être facile à encaisser. Le reniement de la Donna dans les années 80 ne venait pas de nulle part. Ce gâteau donne à la fois la démesure de l'époque, pourtant cela existe toujours aujourd'hui mais cela avait un côté novateur,festif et spontané, je me trompe peut-être.

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  8. Non , non , tu ne te trompe pas , c'est exactement ça , sacré fine mouche ! D'ailleurs , je vais approfondir l'anecdote !

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    1. super, mister Alex ! allez, continue sur cette lancée jusqu'à 1979 !!!

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  9. Merci ,Merci pour tes encouragements , mister disco !

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  10. Je reviens sur ce gâteau qui a du faire couler beaucoup de crème ...pardon d'encre !
    C'était délirant 2 places en 1ère classe pour un fraisier ! J'éxagère un peu...c'est bien là toute la démesure du disco, des paillettes à outrance, des tenues que personne n'auraient jamais oser, des paroles plus qu'explicites parfois ou à double sens, des chorégraphies alliant innovation, prouesses et parfois le ridicule...l'idée est de se lacher !!! Parfois trop, c'est souvent le revers lorsque l'on sort d'une période d'interdits et de frustrations. Lorsque l'on voit ses 1ères pochettes on ne peut que se rendre compte de sa beauté, même sans sophistication elle est vraiment belle ! LA SUITE LA SUITE

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  11. Bien vu , mister Gillou ...la démesure après des décennies de frustrations : on tâte le terrain en essayant d'aller toujours plus loin ... là pour le coup avec le titre " Love to Love " , c'était réussi ! Aujourd'hui par contre , c'est sûr : on a " trépassé " les bornes de la vulgarité ... pourra -t-on faire pire ? Oui , sûrement : l'avenir est à craindre en matière d'obscénités en tous genres , mais sans la joie de vivre propre aux 70's et au disco . Pour le physique de Donna , je te rejoints complètement : j'ai toujours craqué sur sa grosse bouche et son nez retroussé , et puis elle avait des jambes et des fesses incroyables ... Souvent quand je la compare à Diana Ross , c'est un peu comme si on comparait Marilyn Monroe à Kim Novak : l'une incarne une sensualité touchante , ingénue et l'autre , bien que très belle , est plus froide , plus sophistiquée et a sans doute mieux calculé son plan de carrière et sa vie aussi ... La suite arrive bientôt !

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  12. Je en savais pas qu'elle avait eu droit aussi à sa rumeur à propos d'un éventuel changement de sexe ! Cela montre malheureusement de façon éclatante que le succès, la renommée engendre une série de jalousie de frustrations chez certains (on va me dire que c'est humain...c'est surtout très con !) qui se transforme en cruauté capable d'inventer tout et n'importe quiu...comme l'a dit Sheila dans une inetrview à propos de la rumeur , le truc c'est que la rumeur tu ne l'effaces JAMAIS, le doute persiste toujours..nourri par la sympathie ou pas que l'on a pour telle ou telle personnalité. Une aussi jolie fille qu'elle, chantant le sexe ..euh sussurant est plus juste...ne pouvait que suciter chez les bons gros beaufs des regards salaces en se disant que finalement si elle le chante c'est que c'est une chaudasse et tout le reste ....Quelle misère ...Sans dire Sainte Donna, elle a dû en baver et son changement de cap me semble trouver ici sa source

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  13. C'est bien ça la rumeur , tu l'as bien analysé le truc : Quoique tu fasse ensuite , elle sera là jusqu'à la fin malheureusement ... Sheila & Amanda Lear en savent quelque chose n'est ce pas ? Sauf que pour l'une c'était une souffrance énorme ( faute aussi à un C.Carrère qui a laissé faire ...) tandis que pour l'autre , c'était un instrument promotionnel formidable au début , mais qui vous met définitivement dans une case ensuite ...

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  14. merci pour ces nouvelles anecdotes mister Alex... je ne me lasserai jamais de "Could It Be Magic"...et puis ses prestations TV sont si belles... Tu m'as donné envie de réécouter Donna, je n'arrête pas ces jours-ci ! Merci à toi ;)

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