Mes années disco partie 1  /  DR FREUDSTEIN , le monstre de mon enfance  : Nouvelle parenthèse dans ce blog. Les musiques  et les films qui nous marquent , sont ceux de notre prime jeunesse. Mes jeunes années furent enchantées de manière indélébile par le disco , musique du bonheur et de l'insouciance... Cette période est aussi inhérente aux films de genre et on y trouve selon moi , les meilleurs films d'épouvante Européens ou Américains.  " LA MAISON PRES DU CIMETIERE " fait parti des films qui ont considérablement impressionné  mon esprit de pré-adolescent.

 Le film date de 1981 et est réalisé par l'italien  Lucio Fulci , qui a lancé en 1978 la mode des " zombies spaghetti " qui seront très en vogue  durant cette période... ( voir çi dessous le lien avec mon article  sur Zombi 2 et le titre disco " There 's No Matter " :   http://planete-disco.blogspot.fr/2013/01/le-disco-et-les-films-dhorreur-partie-4.html    Le scénario de " La Maison..." va dans cette direction  mais louche aussi du coté de " SHINNING " (  pour l'enfant télépathe ) et d' "AMITYVILLE " ( la famille s'installant dans une maison maudite ) :   http://planete-disco.blogspot.fr/2013/10/disco-films-dhorreur-partie-8-lalo.html  .  L'histoire est celle de la famille BOYLE  qui emménage dans une batisse ancienne de la Nouvelle- Angleterre  , théatre au siècle dernier ,  des expériences médicales sordides d'un mystérieux médecin dément , le docteur Freudstein...   Dès le départ , Bob le jeune garçon du couple Boyle est averti du danger par une fillette fantomatique avec laquelle il entretient un lien télépathique  . Celle- ci lui recommande de ne pas s'approcher de la cave et de rester à l'extérieur de la maison ... Tandis que la famille s'installe , la baby sitter chargée de s'occuper de Bob , déverrouille la porte condamnée du sous -sol. Dès lors , d'horribles meurtres vont se succéder , dans le secret de cette demeure infernale .

                                                                             

                                                                             

  Ce qui me frappe dans le cinéma de L. Fulci  , C'est cette sensibilité " Européenne " qu'on ne retrouve pas dans la cinéma américain : A savoir une ambiance poétique et mélancolique , et ce malgré toutes les horreurs qu'on voit sur l'écran , parfois noyé par des flots d'hémoglobine.

                                  CI -DESSUS : MA POUPEE " DOCTEUR FREUDSTEIN "

En quelques films , Fulci a cultivé une poésie du macabre , dérangeante et fascinante à la fois . Ici  l'innocence des enfants se voit confronter à l'horreur ... Seul le lien télépathique qui unit  May ( l'esprit de la fillette assassinée ) et Bob permettra à celui- ci d'échapper à   Freudstein  , l'immonde créature qui se cache dans le sous-sol de la maison .  Le  "docteur " en question n'a plus rien d'humain et survit depuis un siècle en prélevant sur ses victimes assassinées les cellules dont il a besoin pour se régénérer. Cet horrible monstre a fortement marqué  mon esprit , à tel point  que  j'en ai fabriqué une poupée customisée et articulée ( voir photos ) , vendue depuis à un heureux collectionneur ...

     Habillé d'une redingote crasseuse,  Freudstein est à la fois un cadavre en putréfaction  et un puzzle de matières organiques .

Il a une force surhumaine et ne s'exprime que par des grognements bestiaux... ou par des pleurs d'enfant.

... pour attirer ses victimes au fond de la cave ( la nurse par exemple)! Il a aussi la particularité physique d'avoir une main droite " zombiesque " verdâtre et une main gauche de fillette toute rose ( qui lui sera d'ailleurs coupée à la fin du film  ) . Véritable  pourriture ambulante  (au sens propre comme au figuré ) , il tue avec cruauté et une brutalité rarement vue à l'écran !

Je peux dire que le docteur Freudstein  aura hanté mes nuits et m'aura donné des cauchemars poisseux pendant longtemps ....Lucio fulci est ici au sommet de son art  , celle du grand bis italien et du cinéma de genre (qui a notamment inspiré Q.Tarentino )  . Aujourd'hui  ces images  pourraient  faire  sourire les jeunes générations, habituées aux images de synthèse ... mais ce cinéma était aussi la marque d'une "grande  époque " : malgré l'omniprésence de la censure , le cinéma des années 70-80  se libérait des conventions .... C'est une époque désormais révolue  , d'ailleurs après ce film  , la carrière de  Lucio Fulci sombrera lentement mais sûrement ... signe des temps , son cinéma n'appartient pas à la décennie suivante : Fulci n'arrivera plus à retrouver la magie de ses films de la fin des seventies et tournera navet sur navet ( irregardables pour certains ...) jusqu'à son décès en 1996.Retrouvez ici la bande annonce ( trailer américain ) de  " la maison près du cimetière  "   (âmes sensibles s'abstenir !) : https://www.youtube.com/watch?v=jHG8J6F8e4U